Premier pas beauté, mon histoire / Autour de Cia

SLIDER

Premier pas beauté, mon histoire

Parcours maquillage

Avec cet article, j'effectue un petit retour en arrière pour vous conter ma relation avec le maquillage, qui n'a pas était un long fleuve tranquille. Il s'agit aussi du deuxième volet de ma série sur mon parcours beauté. Je vais m'intéresser à mon cheminement dans l'univers des produits de maquillage et ce que cela m'a apporter et m'a appris sur moi-même.

Le maquillage, c'est quelque chose qui nous fait rêver, nous les filles, depuis notre tendre enfance. On attend souvent avec impatience le moment où l'on pourra poser notre premier trait de crayon et jouer avec des pinceaux. Mais le maquillage, c'est un apprentissage. On teste, on rate, on recommence, on apprend, on se cherche, on réussi, on se trouve, ... 

Cette période d’apprentissage est plus ou moins longue selon les personne. La mienne a duré environ 10 ans. Oui, je suis un escargot. Il m'a fallu dix ans pour apaiser ma relation avec le maquillage et l'apprécier correctement.

Je pense que le maquillage est une aide dans l'acceptation de soi. Il nous aide à nous sentir mieux, nous sentir plus belles et nous accepter presque comme on est. Mais ma longue période d'essai avec lui m'a aussi aidé à comprendre qu'il faut aussi s'accepter sans, au naturel - car je peux très bien sortir sans maquillage et me sentir aussi bien. C'est un mélange de tout ça qui aujourd'hui fait que le maquillage représente pour moi un plus, et non l'élément central de ma confiance. 

Pour une métaphore architecturale venant de mes études d'Histoire de l'Art, je dirais que le maquillage est plus un contrefort que la clef de voûte de ma cathédrale de confiance, de mon estime de moi. C'est un outil utile qui me renforce dans certaines occasions, mais ce n'est pas le constituant premier qui me soutient de tout. 

Que répondre la question mais quelle est donc ta légitimité à nous parler de maquillage et de beauté avec un parcours aussi chaotique? 
Eh bien premièrement, c'est tout ce qui est expliqué dans les paragraphes au dessus. Grâce à cette période serpentine, je sais aujourd'hui ce que peux m'apporter le maquillage et je sais ce que j'aime, où est mon plaisir, où sont mes envies. Ce n'est pas parce que l'on n'est pas tombé dans la marmite étant petit, que je suis moins apte qu'un autre. Je fait partie de ces personnes qui pensent que l'on peut apprendre à tous les stades de sa vie et qui pensent que les réorientations sont possibles. Ma curiosité me pose à apprendre sans cesse.
Et puis, on est sur mon blog. L'endroit où j'ai envie de me faire plaisir. Alors je peux bien écrire sur ce que je veux. Ce blog est ma bulle, alors j'y partage ce qui me constitue et ce que j'aime.

Il était une fois

J'ai commencé à me maquiller au collège à l'âge de 14 ans, un peu comme tout le monde. Au début, c'était trait de crayon noir et achat de maquillage à Réserves Naturelles - c'était un peu le magasin des maquillages pas cher à mon époque. Il n'y avait pas de Kiko et autres marques à bas prix de bonne qualité. Puis, ça était méga coup de crayon noir - vraiment trop avec le recul - et achat de maquillage dans les petites marques de parfumeries. Je me souviens que je faisais quarante fois le tour des stands avant de me décider chez Douglas ou Nocibé, j'avais aussi peur que les vendeuses pensent que j'étais là pour voler. En fait, je crois que j'étais tout simplement pas à l'aise. 

Puis il y a eu la première révélation - oui la première car il y en aura quelques autres! Grâce à un smoky mordoré réalisé par une professionnelle à l'occasion des fêtes de fin d'année lors d'une opération commerciale d'une parapharmacie, j'ai eu LA révélation du maquillage des yeux: je peux être belle. Je me souviens avoir cassé mes petites économies afin de racheter les produit pour réaliser ce maquillage qui m'avait tant plu. C'était des produits de la marque Arcancil!
Je me souviens aussi qu'à l'époque j'avais pas apprécié le rouge à lèvre. Aussitôt posé par la maquilleuse, aussitôt effacé par le revers de ma main. En fait, je ne sais comment faire avec ce produit.

A cette époque, je ne me maquillais pas tous les jours et souvent en cachette de ma mère. J'avais l'impression qu'elle m'apprécierait pas et j'avais aussi un peu honte. Et puis j'étais dans un établissement catholique où ce genre de chose n'était pas très bien vu.

Quand je suis arrivée au lycée, j'ai pu plus en profiter. Il y avait d'autres personnes autour de moi qui se maquiller donc ça m'a aidé à le faire. On pouvait échanger à ce sujet et se conseiller. C'était rigolo des fois, on allait en ville faire des virées entre copines pour s'acheter du maquillage et faire un peu de magasinage. J'ai beaucoup aimé cette période même si c'était aussi celle de l'acné.

Puis au milieu du lycée, j'ai eu une période roots qui a stoppé mes envies de maquillage. Retour à la nature et au naturel. ça a durer un ou deux ans quand même. Mais bon avec l'acné, je suis revenue petit à petit du côté obscure de la force pour des raisons de camouflage et d'unification du teint. Et ensuite, pas à pas, j'ai réintégré le maquillage des yeux.

J'y vais, j'y vais pas

Un retour plus prononcé pour le maquillage - mais pas quotidien - s'est opéré à l'université. Je me suis payé plusieurs cours de maquillage chez Marionnaud avec une maquilleuse qui continue de prendre de mes nouvelles aujourd'hui. Ces cours m'ont beaucoup aidé. Ils m'ont permis de comprendre certaines techniques et surtout de poser pleins de questions. J'étais pas à l'aise avec le maquillage car il y a beaucoup de choses que je comprenais pas et que j'ignorais. Je dois dire que le fait de ne pas avoir internet à la maison ne m'aidait pas et par conséquent à toute cette mine d'or d'information bloggesque! Oui j'ai eu internet extrêmement tard, c'est seulement à mon entrée en master 1 que ma mère s'est décidé à nous connecté - je devais avoir 22 ans quand j'ai créé ma message NSM, c'est un peu la honte et puis ça n'existe plus trop aujourd'hui.

Quand je revois des photos de l'université, je suis tantôt maquillée sur l'un, tantôt au naturelle sur l'autre. Je ne me rappelle plus très bien pourquoi je me maquillée plus un jour que l'autre. Bon j'ai aussi vu sur le photo que j'avais une dizaine de kilo de moins, ça n'a fait que renforcer mon envie de faire attention et de faire du sport pour retrouve ma ligne d'avant - enfin c'était y a que 6 ans donc c'est bien possible!

  
Mais je me rappelle très bien d'un élément qui a peu changer les choses. C'est ma deuxième révélation et elle est liée à la personne qui partage encore ma vie aujourd'hui: je suis belle dans les yeux d'un autre. Oui, pour séduire mon copain j'ai un peu joué à la fille. Je me fais toute belle, je me suis maquillée, j'ai aussi porter des talons. Enfin bref, j'ai grave fait ma fifille et un peu abusé des clichés féminins de la fille maquillée en robe et perchée sur des talons. 

Aujourd'hui, je sais qu'il m'apprécie autant maquillée qu'au naturel  vue qu'il me répète souvent "t'es belle aussi sans maquillage!". Et puis qu'il m'aime autant dans une belle robe, que dans mon pyjama d'hiver petite souris! Mais bon, je sais qu'il me préfère en robe quand même. 

Au début de notre relation, je voulais être parfaite à ses yeux, alors je me maquillais tous les jours puis j'ai diminué la dose et je suis arrivée à ne pas me maquiller certains jours. Pourquoi? car je suis retombée dans mon malaise. Je me suis maquillée pour le séduire plus par cliché de la fille qui s'entretient que par réelle envie - oui je suis un peu gourdasse! C'était pas vraiment moi, car j'avais toujours cette relation d'amour-haine avec le maquillage. J'étais toujours pas à l'aise. Et si tu ne te maquille pas avec envie, ça t'aide pas vraiment à t'accepter. Il ne faut pas ressentir le maquillage comme une contrainte ou une obligation.

Ensuite, il y a eu une période où je n'avais pas vraiment les finances pour tout ça. C'est le moment où je suis partie de chez moman d'amour pour vivre toute seule dans une grande ville et où je me suis réorientée à la fac. C'était une période très intense où je devais beaucoup travailler et gérer la vie toute seule loin de ma famille. Alors le maquillage n'était pas ma priorité mais j'y revenais toujours pour les grandes occasions. Je pense que c'est là que j'ai commencé à changer ma relation compliquér avec le maquillage.

Bien que j'opérais mon virage et que s’apaiser ma relation avec le maquillage, il y a encore eu une période de no make up. Cette fois-ci, c'était lié au manque de temps et non aux finances. Il y a eu un moment où j'ai eu pas la force de me maquiller quotidiennement. Oui la Force, car le levé matinal à 6h et l'heure et demi de train qui suivait pour me rendre à la fac  à Paris ou au boulot à Bruxelles ne me motivaient absolument à faire l'effort du maquillage. A cette période, cela n'était pas indispensable comparé au grappillage des minutes de sommeil si précieuses.


Le grand virage de l'acceptation

Le grand virage a eu lieu en 2012-2013 lorsque j'étais expatriée au Canada pour 5 mois de stage. Pourquoi? Parce que j'avais le temps et l'envie. Je me suis mis à tester d'autres produits et d'autres façons de maquiller mes yeux grâce (ou à cause) des joies de Youtube. 

Quand je suis arrivée au Canada, j'ai eu du temps pour moi. J'avais un rythme qui me faisait terminer le travail assez tôt (16h30- 17h), je n'avais pas la télévision... Oui, c'est tout bête mais ces petits détails m'ont donné envie de découvrir de nouvelles choses et ont vraiment changer mes habitudes. J'ai regardé beaucoup de tutoriels, je suis allée me renseigner dans les boutiques MAC où les vendeuses te conseillent en te maquillant. Et puis, j'ai testé et testé... 
C'est fou, mais le fait d'être un pays étranger où personne ne me connait m'a permis d'avoir moins peur du regard des autres. Je pouvais tester des maquillages sans me soucier ce que mes amis diront. Je me sentais plus à l'aise dans un pays où je devais tout recommencer.
En bref, mon séjour au Canada est ce qui m'a décomplexé du maquillage.

Enfin, mon passage en Italie, ce pays du maquillage à petit prix, a considérablement fait augmenter le nombre de produit de maquillage en ma possession. 

Mais c'est surtout une petite phrase prononcée par une de mes collègues en Italie a tout changé: "Tu es vraiment jolie aujourd'hui, t'as fait quelque chose?". J'avais déjà entendu cette phrase avant quand je faisais mon traditionnel smoky noir-argenté. Mais je ne la comprenais pas bien, je ne l'acceptais pas bien. Avant quand on me prononçait cette phrase, j'attendais "t'es plus jolie avec du maquillage, pourquoi t'en mets pas tous les jours pour nous éviter de te montrer au naturel?".
Mais cette fois-ci en Italie, ça était ma troisième et dernière révélation. J'ai accepté et pris cette phrase comme un compliment, tout simplement pour ce qu'elle était: je suis belle aux yeux des autres et à mes yeux. Elle ne signifie en aucun cas que je suis archi moche les autres jours où je ne me maquille pas.

Alors qu'est ce qui a changé, c'est véritablement la confiance que j'avais en moi. Celle-ci était due à mes compétences et mon savoir professionnel et non au maquillage. En Italie comme au Canada, j'étais dans des organismes qui m'avaient choisi pour mes compétences et les connaissances que j'avais à leur donner et ça ça aide définitivement à se sentir plus sur de soi.

En Italie, j'ai continué à me maquiller mais pas tous les jours et j'ai surtout pris beaucoup de plaisir à ça. C'est là vraiment que j'ai compris ce que pouvait apporter le maquillage. C'est un plaisir personnel et non cachette ou une contrainte. Il faut faire ce qu'on aime au moment où on le veut. Il ne faut absolument pas se sentir forcer ou le faire par mimétisme. L'important est de s'apprécier et d'y trouver du plaisir.
Tous mes voyages m'ont aidé à grandir et à m'accepter moi-même pour ce que je suis.


Mon entrée dans l'univers du maquillage a été assez longue, pas toujours assumée, souvent répétitive (smoky, smoky, smoky). J'ai pris mon temps pour aujourd'hui savoir ce qui j'aime mais aussi continuer à découvrir... et pour m'assumer avec ou sans maquillage. 

Pour une avoir une relation tranquille avec le maquillage, il faut avoir envie, avoir le temps et aussi déjà s'assumer tel qu'on est, car il ne faut pas oublier que le maquillage est un artifice. Il n'est pas l'essence de ce que l'on est.

Si vous souhaitez voir quels ont été mes premiers produits de maquillage, je vous invite à lire mon article Premier pas beauté, mes premiers produits, car j'en ai gardé certains comme des relique de mon parcours compliqué.

Et vous, quelle est et quelle a été votre relation au maquillage?


2 commentaires

  1. Anonyme15:06

    Quel bel article, plein de poésie et très bien rédigé, j'ai adoré te lire, et j'ai dévoré littéralement ton article!

    Personnellement, je n'ai pas eu les mêmes expériences avec le maquillage, et je n'ai jamais été une pro, d'ailleurs, la plupart du temps, mon maquillage se résume a une BB cream et du mascara, j'ai un amoureux qui aime le naturel, et on m'a souvent beaucoup dit que j'étais "plus jolie sans maquillage" ou alors que je n'en avais pas besoin.

    Je ne pense pas être une bomba de la mort, mais je m'accepte telle que je suis et le maquillage veut toujours dire soirée ou moment festif, voire vacances, quand j'ai le temps et que j'ai envie de me chouchouter, mais sinon je vis très bien ma tête assez nue :)

    Bisettes,
    Lola

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonjour Lola,

      Merci pour ton partage d'histoire. Je le trouve très intéressant. Chacun à son histoire et son parcours.

      Je ne suis pas non plus une bomba de la mort, mais je m'accepte aussi. Y a des jours avec et des jours sans. Mais je vis tout ça plutôt bien.

      Bisous

      Supprimer


Merci pour ton joli petit mot! Profite bien ce qu'il y a autour de toi...
♥ ♥ ♥ ♥

© Autour de Cia • Theme by Maira G.